Le Mans Pop Festival 2021

Violette PREVOST

Violette Prévost

Violette Prévost présente son 1er album, idoine*.
Parfois sur l’eau, parfois sur terre, la Pianiste Rouge essaime ses compositions tendres et tapageuses accompagnée de son remarquable piano voyageur. Voix chantée, voix parlée, textes engagés ou exubérants, chansons d’amour et de colère… c’est une personnalité chahutée et généreuse que vous découvrirez dans ce solo où la délicatesse s’exprime avec audace.

Durant son cursus d’apprentissage classique qui aboutit à un 1er prix de piano de conservatoire (CRR de Tours), Violette découvre un langage passionné et enfiévré aux côtés du compositeur Sergueï Rachmaninov. Par la suite, c’est la découverte des rues de Nantes à bord d’un piano qu’elle monte sur roues, une chevauchée fantastique de liberté. S’affirme son goût pour le piano sauvage, hors les murs, provocateur (Un verre de musique, Bisbigliando).

Parce que l’herbe y est plus verte et que la notion de culture a si bien à faire avec l’art paysan, Violette atterrit en Basse-Normandie pour une période d’ancrage. Elle s’inscrit dans la création d’une compagnie de spectacles et d’un lieu de résidence dans le secteur d’Alençon (Ces Dames Disent, Chapêlmêle). Les brèves littéraires qu’elle diffuse à cette occasion rencontrent un public intrigué et enthousiaste. Et quand la voix vient joindre le geste à la parole, c’est un tour de chant ciselé qui émerge, faisant du contraste entre ces différents mondes une terre d’échanges.

Propulsée sur les eaux internationales des pianos flottants (Le Piano du Lac),
la Pianiste Rouge écrit, met en scène et interprète des spectacles plébiscités pour lesquels elle arrange ses compositions franco-espagnoles en trio. Invitée en solo sur des scènes variées, elle cultive le plaisir de la proximité en invitant les auditeurs dans son univers singulier avec une énergie franchement contagieuse. idoine* est un premier album qui émeut, et comme toute première fois, c’est dérisoire et absolu, imparfait et excitant, intime et essentiel… c’est une première fois qui en appelle d’autres !

J’ai été transie par la découverte de Barbara Weldens.
Sa manière de se mettre à nu sans jamais se dévoiler, sa redoutable force si délicieusement maniée, un verbe incisif enrobé d’une grande élégance… Ainsi, des mots se sont pressés à ma bouche avec un impérieux besoin de se laisser dire, chanter, crier, scander. Comme une évidence, me mettre au piano est devenu un terrain de création intégral, le tracé courbe des mélodies le disputant à l’architecture rythmée du texte, les lignes de basses comme un écho aux inflexions de la voix, l’allégresse d’un riff pianistique amplifié par une pédale harmonique que le chant dompte avec pudeur… ce voyage me fascine. On y reconnaîtra un soupçon d’art oratoire à la Barbara (celle de Göttingen), un jeu harmonique audacieux (on pensera alors à La Chica), tandis que des grooves chaloupés s’emparent de certains morceaux à la manière des Femmouzes T.

J’ai eu le plaisir de partager certains de ces morceaux avec des artistes admirables :

Solène Garnier, performeuse tonitruante (spectacle Les Fauves, groupe Moulax…)
Michaël Havard, saxophoniste pluriel et arrangeur de talent (Arat Kilo, Balaphonics…)

Claire Grupallo, chanteuse lyrique saisissante (Sieur et Dame, Bacchantes…) Abdel Rakoon, DJ hallucinant et batteur de baile funk (Maldormir Musique, Centre de Recherche de Musique Super…)
Asgeir Sundan, ingénieur son qui a réalisé l’album, compte dans les rencontres décisives dans l’émergence de ce travail.

Et pour autant le solo, dans toute sa crudité, demeure le nerf de mes recherches.

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