SALE

La songwriteuse et réalisatrice angevine Elsa Massol a décidé de faire du SALE: dans le désordre des lettres de son prénom, mais pas n’importe comment. Car Il lui aura fallu des années passées à chanter les mots des autres et un confinement pour trouver sa voix . Par pudeur, Elsa s’est longtemps refusée ce que SALE lui autorise : une parole, un exutoire…

C’est en 2020, après la déferlante #meetoo, qu’Elsa a le déclic et prend le virage pour s’affranchir de son sentiment tenace d’imposture. Avec sa guitare accordée en open de D, elle commence à écrire ce qui deviendra les premières compositions de SALE. Sur ses mélodies « slidées » et de sa voix mi-enjouée, mi- paresseuse, elle y questionne la place de son genre, y raconte ses doutes, ses peurs, ses espoirs…Le ton est trouvé.

Courant 2022, entourée des musiciens qui l’accompagne depuis toujours elle se lance dans la réalisation de l’ EP avec l’aide du guitariste Kevin Guillet. Puis, suite à leur rencontre, lorsqu’ Elsa officiait au sein du duo folk My Sweet October, c’est à Jean Lamoot (Bashung, Salif Keita,…) qu’elle confie le mixage de ses 5 titres.

Il s’en échappera, dans la foulée, un 1er morceau accompagné du clip imaginé et réalisé par Marine Bréhin: « Une poussière dans l’oeil »

Il y est question d’ hyper-émotivité et de larmes faciles. C’est, en quelque sorte, un guide d’utilisation à l’attention d’autrui. Le clip joue sur les contrastes: l’eau peut s’embraser, et le sensible être fort.

Le 17 mars 2023, comme pour annoncer la sortie du 1er EP le 14 avril 2023, c’est au tour du titre « Plus envie » de prendre son envol:

Ce 2nd clip est plus brut, comme ces mots plus frontaux:
« parce que je me suis trop perdue dans le désir de l’autre. Parce que, ne les connaissant pas alors, je n’ai pas toujours su énoncer quelles étaient mes limites. Parce qu’il m’a fallu du temps pour apprendre à dire non. Parce qu’aujourd’hui j’accepte de ne pas être aimée. Parce que je n’ai plus envie de jouer un rôle présupposé. »

Ici, qu’elles soient frottées, pincées ou bien sensibles, les cordes mises à l’honneur dans ce 1er EP délivrent une pop à la mélancolie soyeuse. Ici, les textes nous plongent dans l’obscurité d’une intimité depuis laquelle nous sommes invités à mieux percevoir sa lumière. Alors bienvenue dans ce monde où faire du SALE fait du sens et devient synonyme de beauté cabossée.