Liloë

Liloë c’est de la chanson à bulle. Elle pop par son chant expulsë sans pudeur et redëssine un cocon de douceur avec l’archet de son violon. Ëlevëe dans le geste plutôt que par les mots, elle ëvacue ses ëmotions arythmiques sur des sëquences de basse et de batterie. Très jeune, le handicap de son frëre l’influence et la pousse à saisir d’autres formes d’expression. Elle met l’accent sur la diffërence, la porte en ëtendard. Elle pousse sa catharsis par onomatopëes, en boucle, en boucle, en boucle. 1, 2, 3 soleil et projecteurs sur tous ces non-dits enfermës, elle se dëvoile sur son titre « Phénomène » jusqu’à la libëration impulsive de ses sentiments. S’abreuvant les oreilles avec Nach, se nourrissant de la gestuelle de Björk, Liloë s’ëtire et allonge les notes proposant un matelas mëtaphysique comme Klo Pelgag la premiëre fois qu’elle l’avait vu sur scëne. Son trëma, c’est sa façon de dire : « Jusqu’ici tout va bien ! ».

Car au final, c’est vrai, ça va, sa premiëre scëne, elle l’a fait en premiëre partie d’un de ses artistes prëferës : Guillaume Farley (ex bassiste de Gotainer) au Pan Piper à Paris ! Ce n’est que le dëbut d’une belle aventure ponctuëe de rencontres enrichissantes tout d’abord avec Cëline et Vincent d’In the Sun, qui la managent, puis avec Thomas Monica avec lequel elle rëalise et arrange son premier EP. Ce premier opus, qui sortira en automne 2024, veut

vaporiser des « soutien gorges » par « vagues ». Elle monte et redescend « l’escalier » de ses sentiments. Ëtrange, elle se rëpëte qu’elle a un grand soleil dans l’estomac, qui ne demande qu’à sortir. Alors elle ëcrit, le feu à la plume, pour dëverser ses frustrations. Elle veut faire des chansons qu’on pourrait chuchoter à l’oreille de maniëre rassurante comme un bon gateau. Liloë est allergique aux oeufs, à part quand ils sont écrits avec deux points dessus.