LA BETE
LA BETE
Il était une fois 6 personnages de conte fêlé, éparpillés chacun dans leur histoire. Rien en apparence n’aurait dû les réunir, si ce n’est un fil ténu et un peu magique : la musique. C’était comme si, de note en note, d’expérience en expérience, un lien invisible reliait les pages de leurs aventures.
Le premier de ces héros anonymes se nommait Erem. Inébranlable dans ces convictions, il défendait la légitimité de chaque individu. Fort de quelques centaines de concerts avec différentes formations (Autoroots, Saïzand, Agav, George Martin…), il avait écumé sa contrée et sentait qu’il devait devenir plus. Il allait être l’instigateur d’une grande chose mais il n’y arriverait pas seul. Ainsi commença sa quête.
La première des rencontres a eu lieu avec un punk chauvelue, Willow. Revenu d’un cours de chant avec les baleines, ce dernier se baladait comme à son habitude sans but précis. Hédoniste chantant, il avait passé sa vie à suivre sa passion pour la scène, ce qui avait fait de son monde un théâtre à ciel ouvert.
Une fois réunis, ils se sont mis à parler. Très vite est venue l’écriture. Et c’est ainsi que sans vraiment s’en rendre compte, ils taillèrent un message. Un message bruyant pour lequel leurs deux voix ne suffiraient pas. Ils avaient besoin de renforts, et de bons. Ils commencèrent à chercher dans tous les lieux communs et ceux encore à découvrir. Au terme d’un long et périlleux périple, d’autres avaient rejoint leur rang, chacun bardé de son instrument.
Parmi cette troupe d’élite se trouvait Ant, le batteur. Initié à cet art obscur dès son plus jeune âge, il avait nourri son style d’influences variées, passant du psyché au math rock. Ces premières armes, il les avait fourbies au sein de projets tels que People From The Wind et Ex Ocean.
Équipé de son fidèle saxo, Nano le ténor se plaisant au partage, avait quant à lui 30 ans de présence scénique au compteur. Il avait évolué parmi de nombreux groupes bretons (The Humanizers, Sin Of Groove, Soulfyah, Saïzand, Elki Hakah, Calysto, Kangooroo Groove Box), s’ouvrant à tous les styles, comme le reggae, le trad, le jazz ou l’afro funk, pour n’en citer que quelques-uns.
JerM avait ramené sa basse de Brest. Mais ses bagages contenaient bien d’autres trésors, notamment un large panel de sonorités, allant du jazz à la pop. Passionné de musique africaine, son jeu se développait dans des rythmes syncopés visitant tous les bords de ce continent. On a pu l’entendre dans Mokhtar (jazz orientalo occidental), Zomorod (jazz oriental) ou Sin Of Groove (afro funk).
Le dernier et non des moindres de cette fine équipe était Gilles de Suez, guitariste électro-acoustique accro aux effets sonores analogiques et aux guitares vintage. Il commença par tourner de nombreuses années à Paris comme guitariste et bassiste passant du jazz-funk au reggae de NewTime, au funk rock de Michelange, l’afrobeat mandingue de Oussmane Kouyate, jusqu’à la pop electro rock de La Blanche, avec qui il enregistra et tourna plusieurs années dans toute la France, Suisse et Belgique partageant la scène avec de nombreux artistes comme Arthur H, Dominique A, Benjamin Biolay, No One is Innocent. Il partit ensuite au Québec, y jouer et enregistrer ses 1ère chansons folk-blues, jammer avec de nombreux musiciens et accompagner à la guitare le groupe Dah Sossah (reggae funk). De retour en France, Gilles de Suez s’installa à Rennes pour y créer un duo de reprises rock 60-70 et son trio de chansons folk-blues avec lequel il se produisit un peu partout en Bretagne jusqu’à ce qu’il croise… La Bête.
Mais au fond, peut-être que tout ceci n’est pas un conte. À vrai dire, ce serait plus la genèse d’un groupe de scène aux textes aiguisés et aux sons débridés. La fusion d’influences hip-hop et rock, teintée d’électro, à l’énergie punk. 6 personnages un peu fêlés, riches de leurs nuances, unis jusqu’à s’en mêler la fourrure, jusqu’à devenir chimère.
Ceci n’est pas un avertissement
Vous n’êtes pas prêts
Nous sommes La Bête
Suivez-nous en temps réel
#LMPF