LUPO
LUPO
Au loup qui lui colle à la peau, LUPO brave ses chimères à travers les mots bruts et sincères de son chanteur. Aux origines de cette aventure sauvage et fragile, René Bergier fut pendant dix-sept ans l’ambassadeur de La Belle Bleue.
Il embarque aux prémices deux potes, deux musiciens de confiance ; Nicolas Hild aux percussions et Fabien Tabuteau aux machines et aux synthés. À l’unisson, le trio compose, maquette et expose à nos oreilles et poils dressés, une posture singulière et convaincue. Dansant sur les braises d’une partition battante et esquintée, affichant une liberté et un horizon à nul autre pareil, LUPO est né.
En juin dernier, son premier EP L’aube est là, affichait une élégante parenté avec les fictions générationnelles de Ben Mazué, évoquant même en filigrane le réalisme crucial d’un Noir Dés pris dans l’incendie des fictions crépusculaires de Bashung. Au tour maintenant de l’album. À travers sa pochette en trompe-l’œil, Nuits d’ailleurs nous fait d’emblée rêver à l’Utupie, avec une sensualité suggestive.
Ces draps de soie orange couvrant les formes d’un corps que l’on devine, tel un désert au sable brûlant, installent un parfum d’évasion et la fantaisie d’un paysage naissant, hors du temps, échappé de toute civilisation.
René Bergier convoque dans les neuf escales de Nuits d’ailleurs bien plus que ses souvenirs. Il détaille tel un sculpteur, la matière noble que lui offre l’imaginaire, explorant cette connexion entre l’abstraction, le mystique et l’exigeante nécessité d’un ancrage dans le réel, où vécu et intime s’entremêlent parfois. Metteur en scène de trajectoires de vie et d’horizons maintes fois chamboulés, LUPO transcende ses histoires familiales avec conviction.
Avec son premier long format aux textes extrêmement forts et évocateurs, on imagine déjà bien LUPO suivre la trace des éloquents Feu! Chatterton, Terrenoire et Cabadzi, qui ont conquis leur audience nationale d’abord au contact de la scène. Ardemment soutenu et accompagné par le Ferrailleur (Nantes) et le VIP (Saint-Nazaire), au trio guérandais de prendre son destin en main.
L’aventure LUPO s’écrit semblablement sur les planches, au fil des rencontres et des réactions que ces dernières charrient. Sémillant et complice, le triangle formé par René Bergier au chant, Nicolas Hild aux percussions et Fabien Tabuteau aux machines, déchaîne dans cet exercice profondément collectif, intensément complice, la fraîcheur et l’entrain de ses productions instrumentales galopantes et virtuoses. Un terrain de jeu idéal pour mettre en avant, comme en suspens, des textes aventureux, mélancoliques ou plus introspectifs. En live, cette explosion vitale et virevoltante, cette connexion immédiate et constante entre trois personnalités radieuses et incandescentes va bien au-delà des regards sincères échangés entre eux comme avec leur public. Le trio vit cette expérience comme un exercice de transe, périlleux et vital, comme une course sur le « bord du cratère ». Sur des ambiances atmosphériques et percussives, LUPO développe au format cinémascope les paysages étendus de son histoire, à la croisée des sentiers ardents de la chanson à texte, du rap et de l’électronique moderne.
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