Le Mans Pop Festival 2021

LA PIANISTE ROUGE

La Pianiste Rouge

Une robe rouge qui lévite puis s’affale, une boite à musique sensiblement nostalgique, un piano qui tremble… mélodies impressionnistes, réflexions inflexionnistes, kick, dysto et accords enchevêtrés…. La Pianiste Rouge vous convie à bord de son vaisseau pianistique avec délicatesse et audace. Ses textes frondeurs nous envoûtent, nous surprennent, nous soulagent aussi. mots Dans ce spectacle complet et dense, voix chantée, voix parlée, textes engagés ou exubérants, chansons d’amour et de colère se croisent et s’entremêlent au travers d’une personnalité chahutée et généreuse dont on se rappelle longtemps.

Enfant de la balle du théâtre de rue, Violette Prévost s’accroche à un cusrsus d’apprentissage de la musique classique, expérience plutôt douloureuse mais néanmoins couronnée par l’obtention d’un premier prix de conservatoire ( Tours). Par la suite, c’est la découverte des rues de Nantes à bord d’un piano qu’elle monte sur roues, une chevauchée fantastique de liberté. S’affirme son goût pour le piano sauvage, hors les murs, provocateur (Un verre de musique..). Parce que l’herbe y est plus verte et que la notion de culture a si bien à faire avec l’art paysan, Violette atterrit en Basse-Normandie et s’inscrit dans la création d’une compagnie de spectacles, d’un collectif d’artistes et d’un lieu de résidence à Alençon (Ces Dames Disent, Chapêlmêle, les Petits Châtelets…) Quand la voix vient joindre le geste à la parole, c’est un tour de chant ciselé qui émerge, faisant du contraste entre ces différents mondes une terre d’échanges. Propulsée sur les eaux internationales des pianos flottants (Le Piano du Lac), la Pianiste Rouge écrit, met en scène et interprète des spectacles plébiscités pour lesquels elle arrange ses compositions franco-espagnoles en trio. Invitée en solo sur des scènes variées, elle cultive le plaisir de la proximité en emmenant les auditeurs dans son univers singulier avec une énergie franchement contagieuse. Son nouvel EP « Ma Race » sortira en 2025.

Si le solo, dans toute sa crudité, est le nerf de mes recherches, j’ai toujours eu pour partenaire un piano blotti dans un camion, planté dans une ferme, trimballé à tout va entre trottoirs, manifs, places publiques et quais de traite. A disposition du badaud qui m’accompagne pour pousser la chansonnette, de l’enfant qui s’y perche pour mieux regarder les choses avec hauteur, de l’insatiable qui y pose le coude comme auprès d’un vieil ami. Mon premier rapport au propos scénique a été celui de l’interprète, au sens musical tel que l’entend la musique classique, mais très vite également au sens théâtral : qui se cache derrière l’instrument? (travail du clown, spectacle L’Affaire Jeannette). Puis j’ai été transie par la découverte de l’auteure-compositrice-interprète Barbara Weldens. Sa manière de se mettre à nu sans jamais se dévoiler, sa redoutable force si délicieusement maniée, un verbe incisif enrobé d’une grande élégance… Ainsi, des mots se sont pressés à ma bouche avec un impérieux besoin de se laisser dire, chanter, crier, scander. Comme une évidence, me mettre au piano est devenu un terrain de création intégral, et la voix s’est faite véhicule. Ce spectacle, c’est la célébration de notre espace/temps commun, la revendication d’une responsabilité nécessairement créative dans notre rapport au monde, la poésie d’une humanité plurielle. … ce voyage me fascine…

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