Le Mans Pop Festival 2021

Fabien Poissy

Fabien Poissy

Fabien POISSY c’est mon nom à la scène comme à la ville. J’ai toujours joué dans des groupes de rock, je m’abritais derrière le collectif, derrière une batterie qui claque ou de gros riffs de guitare, j’étais Fabien le chanteur d’Infrason ou d’Anti-D.

Lorsque j’ai décidé de commencer ce projet solo j’ai accepté de me mettre à nu, sans filtre et de ne pas utiliser de pseudo. Fabien POISSY c’est donc le projet musical qui me ressemble le plus. Garder mon nom était une évidence. Et de toute façon Johnny Halliday avait déjà été pris.

À quel moment as- tu commencé la musique ? Quel a été le déclencheur ?

J’ai commencé à écrire de la poésie à l’âge de 10 ans. À l’époque, je faisais rimer sauterelle avec hirondelle et ça me plaisait beaucoup. À 14 ans j’ai commencé à griffonner des chansons sur le dos d’une vieille guitare Folk, j’écoutais Téléphone, Miossec, Nirvana, Guns’n’roses, les Smashing Pumpkins…
J’ai eu une révélation en voyant Jean- Louis AUBERT en live pour son album H. Il s’éclatait sur scène comme un enfant à qui l’on offre un jeu de quilles, il mélangeait ça avec des textes forts. À la suite de ce concert, quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard, j’écrivais sur les petites fiches, « Jean-Louis AUBERT ».

Quel est ton parcours musical ? Quels ont été les temps forts ?

Adolescent, j’ai monté mon premier groupe de rock dans le sud de la France, INFRASON. Nous avons appris ensemble la composition, la scène et le studio. La route des concerts nous a amenés à partager la scène avec Aston VILLA, Dolly, COX et MUSE. Le groupe s’est arrêté lorsque j’ai déménagé en région parisienne. J’ai alors rejoint le groupe ANTI-D avec lequel j’ai étanché ma soif de concerts dans un grand nombre de salles parisiennes ou aux Francofolies de la Rochelle.

Parallèlement à la musique, je suis devenu papa, j’ai choisi de vivre cette expérience pleinement pendant les premières années de la vie de mes enfants. J’ai continué à écrire des chansons entre deux biberons au cœur de la nuit, j’ai composé au parc entre deux tours de balançoires, j’ai chanté pendant qu’ils apprennaient à prononcer leurs premiers mots. Le groupe est arrivé à la fin de son histoire au moment où j’ai découvert que ma vie personnelle passait d’un compromis confortable au chaos.

J’ai composé «Six-fours-les- plages», mon premier EP en solo. Les chansons tout juste terminées ont séduit JULIEN DORÉ qui m’a proposé de faire sa première partie au Palais des congrés du MANS lors de sa tournée Vous & Moi. S’en sont suivies les premières parties de CALI et de Richard KOLINKA avec son groupe TRAFIC PARADE en 2020, la veille du premier confinement.
La situation sanitaire m’a privé de scène, j’ai composé alors de nouvelles chansons plus rayonnantes car ma vie aussi s’était éclaircie.

L’EP « Bien Cordialement » sort le 23 juin 2023 et les concerts s’organisent.

Lumiere sur la musique

Comment ta musique a évolué de tes débuts à aujourd’hui ? Qu’est-ce qui l’a faite évoluer ?

Ma musique a évolué au fil des rencontres avec les musiciens qui m’accompagnaient.
Lorsqu’on travaille en groupe, les morceaux que l’on a composés et arrangés sont imprégnés des influences et de la sensibilité de chacun. Avec mon premier groupe, mes textes étaient habillés d’une musique pop et énergique à la Radiohead. Avec Anti-D, la musique était plus brute, plus directe. Quand j’ai composé mon premier EP en solo j’étais accompagné d’un multi- instrumentiste qui posait du violoncelle, de la clarinette, de l’accordéon et du saxophone sur mes titres aux sonorités plus douces.

Mes dernières chansons ont été composées dans une chambre en plein Covid. Au fil des déconfinements je les maquettais avec Florent Morel en MAO. La musique assistée par ordinateur est très pratique pour la composition mais j’ai décidé de ne garder que des instruments organiques pour l’enregistrement de ce

double single. Une basse, une batterie et deux guitares. C’est une sorte de retour à l’essentiel, ça correspondait bien à l’état d’esprit du monde d’après.

Qu’est-ce qui t’influence en général ?

Les discussions avec les gens. Chaque personne a son histoire composée de moments rares, précieux, singuliers, tragiques ou drôles, exceptionnels ou banals comme une lettre de refus entre autres. Dans une de mes dernières chansons «Une vie confortable» j’écris «BFM l’été c’est triste à mourir», durant le confinement, j’étais coupé du monde, de la vie des autres, la tv et les réseaux tournaient en boucle sur le Covid… J’ai regardé beaucoup de documentaires sur le net, j’ai découvert une émission de France Culture qui s’appelle «Les pieds sur terre», j’ai avalé une centaine de podcasts, la parole y est donnée à monsieur ou madame tout le monde. Ils racontent leur vie, à la fois unique et universelle. Cela m’a beaucoup inspiré.

Qu’est-ce qui caractérise tes textes et tes musiques ?

Pour mon premier EP, il y avait une nécessité, une urgence d’écrire. Mes textes racontaient l’intimité de ma vie.

Mes dernières chansons m’ont été inspirées par le monde qui m’entoure, celui qui s’est réveillé au lendemain de la crise sanitaire, rempli d’espoir et de rêves. J’observe attentivement le monde et ceux qui en sont les acteurs. Mes chansons posent le constat de ce qui est, mon intention est de mettre en lumière le silence et la poésie du monde, ce qu’il en reste.

Toutes mes musiques tiennent en format guitare voix, j’avais besoin d’énergie, je me suis donc entouré d’un trio rock.

Dates à retenir :

– 1ère partie de Dolly – 2000
– 1ère partie de Muse – 2000
– 1ère partie de Aston Villa – 2001
– Francofolie 2010 : Voir
– Muzik’elles 2010 : Voir
– 1ère partie de Julien Doré – 2018 : Voir – 1ère partie de Cali – 2019
– Musicien du métro – 2019
– 1ère partie de Trafic Parade – Richard KOLINKA – 2020

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